Parution de l’ouvrage de Keren Mock lauréate du Prix de thèse de l’Institut
Quels matériaux sont nécessaires à la création d’une nouvelle langue maternelle et quel processus aboutit à son adoption par ses locuteurs ?
L’hébreu, langue aujourd’hui quotidienne dont le fondement est spirituel, culturel et religieux, nous éclaire sur la genèse d’une nouvelle langue maternelle. Mais pour comprendre cette résurgence, il fallait rassembler et interpréter ses archives.
Procédant à une fouille archéologique qui nous conduit du présent aux strates les plus anciennes, l’auteure dialogue avec deux des plus grands écrivains israéliens, Aharon Appelfeld et Sami Michael, pénètre dans
« la fabrique » lexicographique d’Eliezer Ben-Yehuda, et revient sur les fondements philosophiques de l’hébreu profane par une lecture inédite de l’Abrégé de grammaire hébraïque de Baruch Spinoza.
« Rarement un ouvrage aura brassé avec autant de maîtrise et d’originalité des domaines aussi vastes et, par une approche interdisciplinaire, répondu à des enjeux politiques et éthiques aussi actuels qu’essentiels. » Julia Kristeva
« De la psychanalyse à la sémiotique, de l’intertextualité à l’histoire des idées, de la génétique des textes à la philosophie, c’est à une effective transdisciplinarité joyeuse et généreuse que ce livre nous convie comme à un véritable festin intellectuel. » Pierre-Marc de Biasi
Diplômée de psychologie clinique et de philosophie, traductrice, docteur ès Lettres, Keren Mock enseigne à l’UFR Études psychanalytiques de l’Université Paris Diderot