Le Laboratoire de Changement Social et Politique (LCSP) s’inscrit dans une dynamique de pluridisciplinarité et d’interdisciplinarité autour de la question du changement et de ses modalités. Il mobilise, dans une réflexion qui aborde les conditions de la domination et celle de la subjectivation, tout à la fois des philosophes, des sociologues, des anthropologues des psychosociologues et des psychologues. Autour de la problématique du changement les enquêtes mobilisent les méthodologies de la sociologie, de la recherche ethnographique mais aussi de l’intervention psychosociologique. Les chercheurs du laboratoire interrogent la posture de l’intervention dans sa relation au changement et réfléchissent sur les implications méthodologiques de la demande sociale : comment celle-ci peut faire l’objet d’une construction et d’une déconstruction par lesquels le chercheur collabore à la construction, reconstruction du sujet ?
Le double registre pluri et interdisciplinaire du laboratoire s’explique, d’une part, par la dimension plurielle des formations que celui-ci propose au sein de l’UFR de sciences sociales : aux intersections de l’art et de la politique, de l’anthropologie et de la politique, de la sociologie et de la psychologie, de la sociologie politique et de la philosophie politique. La pluridisciplinarité se manifeste plus particulièrement dans le cadre des masters professionnels où il s’agit très concrètement, dans le processus de formation, d’allier dimension critique, compétence sur les politiques publiques et connaissance des arts (master « politiques culturelles ») ou bien encore psychosociologie clinique, psychanalyse et intervention dans les organisations (master « Théories et Pratiques de l’intervention dans les Organisations »).
Mais notre interdisciplinarité est aussi étroitement liée à la manière dont dans une perspective de recherche commune les chercheurs du laboratoire croisent leurs expériences et leurs savoirs dans deux thèmes centraux pour toute l’équipe : d’un côté, la manière dont les discours scientifiques et technocratiques opèrent aujourd’hui comme des idéologies et obvient aux enjeux axiologiques de la politique notamment, de l’autre, la manière dont face aux assignations normatives et identitaires par les discours savants et experts, les individus et les groupes s’approprient le savoir, la culture ou l’art pour contester les formes présentes de la domination.
Le laboratoire de changement social et politique est structuré autour de cinq axes de recherche, dont un axe transversal.
Sociologie clinique
Art, culture et politique
Psychosociologie et sociologie de l’intervention
Théorie sociale et pensée politique
Genre et intersectionnalité